Pesquisar neste blogue

sexta-feira, 26 de agosto de 2011

Cap X - Malgré le froid

MALGRÉ LE FROID

La petite Marie ne parut pas faire d'autre attention aux paroles bizarres de l'enfant que de les regarder comme une parole d'amitié; elle l'enveloppa avec soin, ranima le feu, et, comme le brouillard endormi sur la mare voisine ne paraissait nullement près de s'éclaircir, elle conseilla à Germain de s'arranger auprès du feu pour faire un somme.

APESAR DO FRIO

A Mariazinha não parecia dar outra atenção às palavras bizarras da criança que não fosse a de as considerar de amizade; embrulhou-o com cuidado, reanimou o fogo e, como o nevoeiro adormecido sobre a lagoa vizinha não parecia nada perto de desvanecer-se, aconselhou Germain a aconchegar-se perto do fogo para dormir uma soneca.

— Je vois que cela vous vient déjà, lui dit-elle, car vous ne dites plus mot, et vous regardez la braise comme votre petit faisait tout à l'heure. Allons, dormez, je veillerai à l'enfant et à vous.
— C'est toi qui dormiras, répondit le laboureur, et moi je vous garderai tous les deux, car jamais je n'ai eu moins envie de dormir; j'ai cinquante idées dans la tête.

- Eu vejo que isso vos vem já, disse-lhe ela, porque não dizeis mais palavra e olhais o braseiro como o vosso pequeno fazia há pouco. Vamos, durmais, eu vigiarei a criança e vós.
- És tu que dormirás, respondeu o cultivador, e eu guardar-vos-ei todos os dois, porque nunca tive o menor desejo de dormir; tenho cinquenta ideias na cabeça.

— Cinquante, c'est beaucoup, dit la fillette avec une intention un peu moqueuse; il y a tant de gens qui seraient heureux d'en avoir une!
— Eh bien! si je ne suis pas capable d'en avoir cinquante, j'en ai du moins une qui ne me lâche pas depuis une heure.
— Et je vas vous la dire, ainsi que celles que vous aviez auparavant.
— Eh bien! oui, dis-la si tu la devines, Marie; dis-la-moi toi-même, ça me fera plaisir.

- Cinquenta, é muito, disse a rapariguita com uma intenção um pouco trocista; há tanta gente que seria feliz de ter uma!
- Está bem! Se eu não sou capaz de ter cinquenta, tenho ao menos uma que não me larga há uma hora.
- E eu vou dizer-vo-la, assim como as que vós tínheis antes.
- Está bem! Sim, di-la se tu a adivinhares, Marie; di-la-ma tu mesmo, isso dar-me-á prazer.

— Il y a une heure, reprit-elle, vous aviez l'idée de manger... et à présent vous avez l'idée de dormir.
— Marie, je ne suis qu'un bouvier, mais vraiment tu me prends pour un bœuf. Tu es une méchante fille, et je vois bien que tu ne veux point causer avec moi. Dors donc, cela vaudra mieux que de critiquer un homme qui n'est pas gai.

- Há uma hora, exclamou ela, vós tínheis a ideia de comer… e agora tendes a ideia de dormir.
- Maria, não sou mais que um boieiro, mas verdadeiramente tu tomas-me por estúpido. Tu estás a ser uma má rapariga, e vejo bem que não queres conversar comigo.  Portante dorme, isso será melhor do que criticar um homem que não está alegre.

— Si vous voulez causer, causons, dit la petite fille en se couchant à demi auprès de l'enfant, et en appuyant sa tête contre le bât. Vous êtes en train de vous tourmenter, Germain, et en cela vous ne montrez pas beaucoup de courage pour un homme. Que ne dirais-je pas, moi, si je ne me défendais pas de mon mieux contre mon propre chagrin?

- Se vós quereis conversar, conversemos, disse a rapariguinha, deitando-se a meias com a criança e apoiando a sua cabeça contra a albarda. Vós estais a atormentar-vos, Germain, e com isso não mostrais muita coragem para um homem. Que não diria, eu, se não me defendesse o melhor que sei contra o meu próprio desgosto.

— Oui, sans doute, et c'est là justement ce qui m'occupe, ma pauvre enfant! Tu vas vivre loin de tes parents et dans un vilain pays de landes et de marécages, où tu attraperas les fièvres d'automne, où les bêtes à laine ne profitent pas, ce qui chagrine toujours une bergère qui a bonne intention; enfin tu seras au milieu d'étrangers qui ne seront peut-être pas bons pour toi, qui ne comprendront pas ce que tu vaux.
Tiens, ça me fait plus de peine que je ne peux te le dire, et j'ai envie de te ramener chez ta mère au lieu d'aller à Fourche.

- Sim, sem dúvida, e é lá justamente o que me ocupa, minha pobre criança! Tu vais viver longe dos teus pais e numa feia terra de charnecas e de charcos, onde tu apanhas as febres de Outono, onde gado lanígero não dá lucro, o que entristece sempre uma pastora que tem boa intenção; enfim, tu estarás no meio de estranhos que talvez não venham a ser bons para ti, que não compreenderão o que vales.
Olha, isto faz-me tanta pena que o não posso dizer-te, e tenho desejo de te levar de volta à tua mãe, em lugar de ir a Fourche.

— Vous parlez avec beaucoup de bonté, mais sans raison, mon pauvre Germain; on ne doit pas être lâche pour ses amis, et au lieu de me montrer le mauvais côté de mon sort, vous devriez m'en montrer le bon, comme vous faisiez quand nous avons goûté chez la Rebec.
— Que veux-tu! ça me paraissait ainsi dans ce moment-là, et à présent ça me paraît autrement. Tu ferais mieux de trouver un mari.

- Falais com muita bondade, mas sem razão, meu pobre Germain; não devemos desmotivar os nossos amigos, e em lugar de mostrar-me o lado mau da minha sorte, vós deveríeis mostrar-me o lado bom, como vós fizestes quando nós merendámos na Rebec.
- Que queres tu! Isto parecia-me assim naquele momento, e agora parece-me de outro modo. Tu farias melhor encontrar um marido.

— Ça ne se peut pas, Germain, je vous l'ai dit; et comme ça ne se peut pas, je n'y pense pas.
— Mais enfin si ça se trouvait? Peut-être que si tu voulais me dire comment tu souhaiterais qu'il fût, je parviendrais à imaginer quelqu'un.
— Imaginer n'est pas trouver. Moi, je n'imagine rien puisque c'est inutile.
— Tu n'aurais pas l'idée de trouver un riche?
— Non, bien sûr, puisque je suis pauvre comme Job.

- Isso não é possível, Germain, eu disse-vos; e como não é possível, não penso nisso.
- Mas afinal se isso acontecesse? Talvez que se tu quisesses dizer-me como desejarias que ele fosse, talvez eu conseguisse imaginar um qualquer.
- Imaginar não é achar. Eu não imagino uma vez que é inútil.
- Tu não terias a ideia de encontrar um rico?
- Não, com certeza, uma vez que sou pobre como Job.

— Mais s'il était à son aise, ça ne te ferait pas de peine d'être bien logée, bien nourrie, bien vêtue et dans une famille de braves gens qui te permettrait d'assister ta mère?
— Oh! pour cela, oui! assister ma mère est tout mon souhait.
— Et si cela se rencontrait, quand même l'homme ne serait pas de la première jeunesse, tu ne ferais pas trop la difficile?

- Mas se vivesse com desafogo, isso não te faria mal, estar bem alojada, bem nutrida, bem vestida e no seio de uma família de gente boa que permitir-te-iam auxiliar a tua mãe?
- Oh! Para isso, sim! Auxiliar a minha mãe é todo o meu desejo.
- E se isso se encontrasse, mesmo que o homem não estivesse na primeira juventude, tu não te farias muito rogada?

— Ah! pardonnez-moi, Germain. C'est justement la chose à laquelle je tiendrais. Je n'aimerais pas un vieux!
— Un vieux, sans doute; mais, par exemple, un homme de mon âge?
— Votre âge est vieux pour moi, Germain; j'aimerais l'âge de Bastien, quoique Bastien ne soit pas si joli homme que vous.
— Tu aimerais mieux Bastien le porcher? dit Germain avec humeur. Un garçon qui a les yeux faits comme les bêtes qu'il mène?

- Ah! Perdoai-me Germain. É justamente a coisa de que eu gostaria. Eu não gostaria de um velho!
- Um velho, sem dúvida; mas, por exemplo, um homem da minha idade?
- Da vossa idade, é velho para mim, Germain; eu gostaria da idade de Bastien, ainda que Bastien não seja tão bonito homem como vós sois.
- Tu gostarias mais do Bastien, o porqueiro, disse Germain com humor. Um rapaz que tem os olhos como os animais que ele conduz?

Je passerais par-dessus ses yeux, à cause de ses dix-huit ans.
Germain se sentit horriblement jaloux.
— Allons, dit-il, je vois que tu en tiens pour Bastien. C'est une drôle d'idée, pas moins!
— Oui, ce serait une drôle d'idée, répondit la petite Marie en riant aux éclats, et ça ferait un drôle de mari. On lui ferait accroire tout ce qu'on voudrait. Par exemple, l'autre jour, j'avais ramassé une tomate dans le jardin à monsieur le curé; je lui ai dit que c'était une belle pomme rouge, et il a mordu dedans comme un goulu.

- Eu passaria por cima dos seus olhos, por causa dos seus dezoito anos.
Germain sentiu-se horrivelmente ciumento.
- Vamos, disse ele, vejo que tu estás pelo beicinho relativamente ao Bastien. É uma ideia estranha, não menos!
- Sim, isto seria uma ideia estranha, respondeu a Mariazinha rindo às gargalhadas, e este faria um estranho marido. Fá-lo-íamos acreditar em tudo o que quiséssemos. Por exemplo, outro dia, colhi um tomate no jardim do senhor prior; disse-lhe que era uma bela maçã vermelha e ele mordeu-a como um guloso.

Si vous aviez vu quelle grimace! Mon Dieu, qu'il était vilain!
— Tu ne l'aimes donc pas, puisque tu te moques de lui?
— Ce ne serait pas une raison. Mais je ne l'aime pas: il est brutal avec sa petite sœur, et il est malpropre.
— Eh bien! tu ne te sens pas portée pour quelque autre?
— Qu'est-ce que ça vous fait, Germain?

Se tivésseis visto que careta! Meu deus, como ele era feio!
- Tu não gostas dele portanto, uma vez que te ris dele?
- Este não seria um motivo. Mas eu não gosto dele: ele é bruto para com a sua irmãzinha, e ele é nojento.
- Está bem! Tu não te sentes levada por qualquer outro?
- Porque é que vos preocupais com isso, Germain?

— Ça ne me fait rien, c'est pour parler. Je vois, petite fille, que tu as déjà un galant dans la tête.
— Non, Germain, vous vous trompez, je n'en ai pas encore; ça pourra venir plus tard: mais puisque je ne me marierai que quand j'aurai un peu amassé, je suis destinée à me marier tard et avec un vieux.
— Eh bien, prends-en un vieux tout de suite.
— Non pas! quand je ne serai plus jeune, ça me sera égal; à présent, ce serait différent.

- Isto não me faz nada, é apenas a falar. Eu vejo rapariguinha, que tu já tens um galã na cabeça.
- Não Germain, vós enganai-vos, não tenho nada disso ainda; isso poderá vir mais tarde: mas uma vez que não me casarei senão quando tiver algum junto, eu estou destinada a casar-me tarde e com um velho.
- Está bem, agarra um velho imediatamente.
- Não! quando não for mais jovem, isso ser-me-á igual; agora, isso seria diferente.

— Je vois bien, Marie, que je te déplais: c'est assez clair, dit Germain avec dépit, et sans peser ses paroles.
La petite Marie ne répondit pas. Germain se pencha vers elle: elle dormait; elle était tombée vaincue et comme foudroyée par le sommeil, comme font les enfants qui dorment déjà lorsqu'ils babillent encore.
Germain fut content qu'elle n'eût pas fait attention à ses dernières paroles; il reconnut qu'elles n'étaient point sages, et il lui tourna le dos pour se distraire et changer de pensée.

- Eu vejo bem, Maria, que te incomodo: é muito claro, disse Germain com despeito e sem medir as suas palavras.
A Mariazinha não respondeu. Germain curvou-se para ela; ela dormia; ela caiu vencida e como fulminada pelo sono, como fazem as crianças que dormem já quando elas tagarelam ainda.
Germain ficou contente por ela não ter prestado atenção às suas últimas palavras; ele reconheceu que não eram sensadas, e  voltou-lhe as costas para se distrair e mudar de pensamentos.

Mais il eut beau faire, il ne put s'endormir, ni songer à autre chose qu'à ce qu'il venait de dire. Il tourna vingt fois autour du feu, il s'éloigna, il revint; enfin, se sentant aussi agité que s'il eût avalé de la poudre à canon, il s'appuya contre l'arbre qui abritait les deux enfants et les regarda dormir.

Mas ele por mais que o tentasse não conseguiu adormecer, nem pensar noutra coisa senão naquilo que tinha acabado de dizer. Ele andou vinte vezes à volta do fogo, desviou-se, voltou; enfim, sentindo-se tão agitado como se ele tivesse engolido pólvora de canhão, apoiou-se contra a árvore que abrigava as duas crianças e olhou-os a dormir.

— Je ne sais pas comment je ne m'étais jamais aperçu, pensait-il, que cette petite Marie est la plus jolie fille du pays!...
Elle n'a pas beaucoup de couleur, mais elle a un petit visage frais comme une rose de buissons! Quelle gentille bouche et quel mignon petit nez!... Elle n'est pas grande pour son âge, mais elle est faite comme une petite caille et légère comme un petit pinson!... Je ne sais pas pourquoi on fait tant de cas chez nous d'une grande et grosse femme bien vermeille...

- Eu não sei como é que nunca me apercebi, pensava ele, que esta Mariazinha é a mais bonita rapariga da terra!...
Ela não tem muita cor, mas ela tem uma carinha fresca como uma rosa de arbusto! Que gentil boca e que delicado narizinho!... Ela não é grande para a sua idade, mas ela tem a forma de uma pequena codorniz e é ligeira como um tentilhãozinho!... Não sei porque se faz tanto caso em casa de uma grande e gorda mulher bem vermelha...

La mienne était plutôt mince et pâle, et elle me plaisait par-dessus tout... Celle-ci est toute délicate, mais elle ne s'en porte pas plus mal, et elle est jolie à voir comme un chevreau blanc!... Et puis, quel air doux et honnête! comme on lit son bon cœur dans ses yeux, même lorsqu'ils sont fermés pour dormir!... Quant à de l'esprit, elle en a plus que ma chère Catherine n'en avait, il faut en convenir, et on ne s'ennuierait pas avec elle... C'est gai, c'est sage, c'est laborieux, c'est aimant, et c'est drôle. Je ne vois pas ce qu'on pourrait souhaiter de mieux...

A minha era de preferência fina e pálida, e ela agradava-me acima de tudo... Esta aqui é toda delicada, mas ela não se porta pior, e ela é bonita de ver como um cabrito branco!... E depois, que ar doce e honesto! Como se lê o seu bom coração nos seus olhos, mesmo quando estão fechados para dormir!... Quanto ao espírito, ela tem-no mais do que a minha querida Catherine não o tinha, é preciso convir, e a gente não se aborrecia com ela... É engraçada, é sábia, é trabalhadora, é amável, e é espirituosa. Eu não vejo o que se poderia desejar de melhor...

Mais qu'ai-je à m'occuper de tout cela? reprenait Germain, en tâchant de regarder d'un autre côté. Mon beau-père ne voudrait pas en entendre parler, et toute la famille me traiterait de fou!... D'ailleurs, elle-même ne voudrait pas de moi, la pauvre enfant!... Elle me trouve trop vieux: elle me l'a dit...

Mas por que tenho eu de me ocupar de tudo aquilo? Retomava Germaim, tratando de olhar o assunto de outro lado. O meu sogro não quereria ouvir falar disso, e toda a família me trataria como louco!... Além disso, ela própria não me quereria, a pobre criança!... Ela achar-me-ia muito velho: ela disse-mo...

Elle n'est pas intéressée, elle se soucie peu d'avoir encore de la misère et de la peine, de porter de pauvres habits, et de souffrir de la faim pendant deux ou trois mois de l'année, pourvu qu'elle contente son cœur un jour, et qu'elle puisse se donner à un mari qui lui plaira... elle a raison, elle! je ferais de même à sa place... et, dès à présent, si je pouvais suivre ma volonté, au lieu de m'embarquer dans un mariage qui ne me sourit pas, je choisirais une fille à mon gré...

Ela não está interessada, ela não se preocupa em ter ainda a miséria e o desgosto, de levar hábitos pobres e de sofrer fome durante dois ou três meses do ano, provido que ela contente o seu coração um dia, e que ela possa dar-se a um marido que a satisfará… ela tem razão, ela! Eu faria o mesmo no seu lugar… e, desde ao presente, se eu pudesse seguir a minha vontade, em vez de embarcar num casamento que não me sorri, eu escolheria uma rapariga ao meu grado...

Plus Germain cherchait à raisonner et à se calmer, moins il en venait à bout. Il s'en allait à vingt pas de là, se perdre dans le brouillard; et puis, tout d'un coup, il se retrouvait à genoux à côté des deux enfants endormis. Une fois même il voulut embrasser Petit-Pierre, qui avait un bras passé autour du cou de Marie, et il se trompa si bien que Marie, sentant une haleine chaude comme le feu courir sur ses lèvres, se réveilla et le regarda d'un air tout effaré, ne comprenant rien du tout à ce qui se passait en lui.

Quanto mais Germain procurava raciocinar e acalmar-se, menos ele o conseguia. Ele ia a vinte passos, perdia-se no nevoeiro; e depois, de uma só vez, ele voltava de joelhos ao lado das suas duas crianças adormecidas. Uma vez mesmo ele quis beijar o Pedrinho, que tinha um braço passado à volta do pescoço da Maria, e enganou-se, se bem que Maria, sentindo um hálito quente como o fogo passar por cima dos seus lábios, acordou e olhou-o com um ar espantado, não compreendendo absolutamente nada o que se passava nele.

— Je ne vous voyais pas, mes pauvres enfants! dit Germain en se retirant bien vite. J'ai failli tomber sur vous et vous faire du mal.
La petite Marie eut la candeur de le croire, et se rendormit.
Germain passa de l'autre côté du feu, et jura à Dieu qu'il n'en bougerait jusqu'à ce qu'elle fût réveillée. Il tint parole, mais ce ne fut pas sans peine. Il crut qu'il en deviendrait fou.

- Eu não vos via, minhas pobres crianças! Disse Germain retirando-se muito depressa. Estive quase a cair sobre vós e a fazer-vos mal.
Mariazinha teve a condura de o acreditar e readormeceu.
Germain passou para o outro lado do fogo, e jurou a Deus que  não se mexeria até que ela acordasse. Ele manteve a palavra, mas isto não foi sem dificuldade. Ele creu que ficaria louco.

Enfin, vers minuit, le brouillard se dissipa, et Germain put voir les étoiles briller à travers les arbres. La lune se dégagea aussi des vapeurs qui la couvraient et commença à semer des diamants sur la mousse humide. Le tronc des chênes restait dans une majestueuse obscurité; mais, un peu plus loin, les tiges blanches des bouleaux semblaient une rangée de fantômes dans leurs suaires. Le feu se reflétait dans la mare;

Enfim, cerca da meia-noite, o nevoeiro dissipou-se, e Germain pode ver as estrelas brilhar através das árvores. A lua libertou-se também dos vapores que a cobriam e começou a semear diamantes sobre o musgo húmido. Os troncos dos carvalheiros ficavam numa majestosa obscuridade; mas, um pouco mais longe, os caules brancos dos vidoeiros pareciam uma fila de fantasmas nos seus lençóis. O fogo reflectia-se na lagoa:

et les grenouilles, commençant à s'y habituer, hasardaient quelques notes grêles et timides; les branches anguleuses des vieux arbres, hérissées de pâles lichens, s'étendaient et s'entre-croisaient comme de grands bras décharnés sur la tête de nos voyageurs; c'était un bel endroit, mais si désert et si triste, que Germain, las d'y souffrir, se mit à chanter et à jeter des pierres dans l'eau pour s'étourdir sur l'ennui effrayant de la solitude. Il désirait aussi réveiller la petite Marie; et lorsqu'il vit qu'elle se levait et regardait le temps, il lui proposa de se remettre en route.

e as rãs, começando a habituar-se, arriscavam alugmas notas estridentes e tímidas; os ramos angulosos das velhas árvores errisadas de liquenes pálidos, estendiam-se e entrecruzavam-se como grandes braços descarnados sobre as cabeças dos viajantes ; era um belo lugar, mas tão deserto e tão triste que Germain, cansado de sofrer, pôs-se a cantar e a atirar pedras  para dentro da água  para espantar o aborrecimento assustador da solidão. Ele desejava também acordar a Mariazinha, e logo que ele a viu levantar-se e olhar as horas, propôs-lhe que se metessem ao caminho.

— Dans deux heures, lui dit-il, l'approche du jour rendra l'air si froid, que nous ne pourrons plus y tenir, malgré notre feu... A présent, on voit à se conduire, et nous trouverons bien une maison qui nous ouvrira, ou du moins quelque grange où nous pourrons passer à couvert le reste de la nuit. 
Marie n'avait pas de volonté; et, quoiqu'elle eût encore grande envie de dormir, elle se disposa à suivre Germain.

- Dentro de duas horas, disse-lhe ele, a aproximação do dia tornará o ar tão frio, que nós não poderemos mais ficar aqui, apesar do nosso fogo… Agora, vê-se caminhar e nós encontraremos bem uma casa que se nos abrirá, ou ao menos qualquer celeiro onde nós poderemos passar sob um tecto o resto da noite. 
Maria não tinha vontade; e, ainda que ela tivesse grande desejo de dormir, ela dispôs-se a seguir Germain.

Celui-ci prit son fils dans ses bras sans le réveiller, et voulut que Marie s'approchât de lui pour se cacher dans son manteau, puisqu'elle ne voulait pas reprendre sa cape roulée autour du petit Pierre.
Quand il sentit la jeune fille si près de lui, Germain, qui s'était distrait et égayé un instant, recommença à perdre la tête. Deux ou trois fois il s'éloigna brusquement, et la laissa marcher seule. Puis voyant qu'elle avait peine à le suivre, il l'attendait, l'attirait vivement près de lui, et la pressait si fort, qu'elle en était étonnée et même fâchée sans oser le dire.

Este tomou o seu filho nos braços sem o acordar e quis que Maria se chegasse a ele para se tapar debaixo da sua capa, ainda que ela não quisesse retomar a sua capa enrolada à volta do Pedrinho.
Quando sentiu a jovem rapariga tão perto dele, Germain, que esteve distraído e animado um instante, recomeçou a perder a cabeça. Duas ou três vezes afastou-se bruscamente e deixou-a marchar só. Depois vendo que ela tinha dificuldade em segui-lo, ele esperava-a, chamava-a vivamente para perto dele e pressionava-a tão fortemente, que ela estava espantada e mesmo zangada sem ousar dizê-lo.

Comme ils ne savaient point du tout de quelle direction ils étaient partis, ils ne savaient pas celle qu'ils suivaient; si bien qu'ils remontèrent encore une fois tout le bois, se retrouvèrent, de nouveau, en face de la lande déserte, revinrent sur leurs pas, et, après avoir tourné et marché longtemps, ils aperçurent de la clarté à travers les branches.

Como eles não sabiam nada de qual direcção tinham partido, eles não sabiam aquela em que seguiam; ainda bem que eles tenham tornado a subir uma vez todo o bosque, encontraram-se de novo, à frente da charneca deserta, voltaram a dar os mesmos passos e, depois de terem andado às voltas e marchado longo tempo, aperceberam-se de uma claridade através dos ramos.

— Bon! voici une maison, dit Germain, et des gens déjà éveillés, puisque le feu est allumé. Il est donc bien tard?
Mais ce n'était pas une maison: c'était le feu de bivouac qu'ils avaient couvert en partant, et qui s'était rallumé à la brise...
Ils avaient marché pendant deux heures pour se retrouver au point de départ.

- Bom! Eis aqui uma casa, disse Germain, e pessoas já acordadas, uma vez que o fogo está aceso. É então muito tarde?
Mas isto nara era uma casa: era o fogo do bivaque que eles tinham coberto ao partir, e que estava reaceso com a brisa…
Eles tinham caminhado duas horas para retornar ao ponto de partida.






Sem comentários: